lundi 28 avril 2014

Le bouchon, ennemi juré du vin ?

Lorsqu’on écoute certains consommateurs de vin, on croirait que le bouchon est au vin ce que Moriarty est à Sherlock Holmes, soit son ennemi juré. Certes, il arrive parfois que le vin ait en effet le goût du bouchon et qu’il devienne impropre à la consommation ; néanmoins, ce cas ne concerne qu’une minorité des bouteilles, et n’est même pas toujours dû au bouchon.


Vous pouvez toujours être un expert en accord mets et vin, connaître toutes les subtilités du Beaujolais nouveau ou pouvoir réciter dans l’ordre alphabétique les producteurs de vins du Languedoc, si votre vin est bouchonné, la dégustation risque d’être légèrement compromise. « Légèrement » pourrait sembler être un euphémisme mais il n’en est rien ! En effet, il existe des solutions pour enlever le goût du bouchon.

La première est de laisser s’aérer le vin, ainsi le goût du bouchon s’atténuera et pourra parfois disparaître. Evidemment, c’est rarement le cas, la seconde solution est donc de verser le vin dans un pichet, puis de rincer la bouteille avec du vinaigre de vin, pour finalement remettre le vin dans sa bouteille. Quant à la dernière solution, elle consiste à introduire dans la bouteille un morceau de rouleau de cellophane enroulé sur lui-même,et à le laisser pendant environ dix minutes.


Si votre vin est toujours bouchonné, vous n’avez plus qu’à le jeter, ou à le donner à un mendiant, en vous préparant à courir lorsqu’il croira que vous avez essayé de l’empoisonner. Pour conclure cet article, je vais finir en tordant le cou aux croyances nébuleuses liées au goût du bouchon ; premièrement seul un pourcentage infime des bouteilles sont bouchonnées (0.3%), et deuxièmement le goût infâme ne vient pas tout le temps du bouchon de liège. En effet c’est très souvent du vin lui-même que le goût de bouchon est issu ; dans ce cas, c’est la décomposition des composés souffrés qui dégagent parfois l’odeur tant décriée du bouchon.

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